Historique

Communauté congolaise

La présence remarquée des congolais en Grande Bretagne remonte aux années 1960.
La présence de la veuve Lumumba à Tollington-Islington attira bon nombre de
congolais dans cette partie de Londres. Depuis lors les turbulences
politico-socio-économiques que traverse la R.D. Congo ont favorise un afflux
massif de congolais en Europe. Le nombre de congolais vivant au Royaume uni
n’est pas connu exactement.

Vers les années 1990 bon nombre de congolais catholiques se rendaient déjà à
Notre Dame de France, la paroisse francophone située dans le célèbre quartier de
Leicester Square, pour des messes en français. C’est de là qu’est venue l’idée
de la création d’une association des congolais dans le but de venir en aide aux
réfugiés africains en générale et congolais en particulier se trouvant dans
plusieurs situations (prisons, affectés par des maladies, sans-abris). Le 24
juin 1992, avec la présence de l’abbé Emile Nkumu, prêtre congolais assistant
sous Père Jacques Coupet, sera créé SOCOA (Solidarity and Community for Action)
et il en sera le Chairman. En 1993, l’abbé Emile Nkumu quitta Notre Dame de
France pour la paroisse Holy Rosary à Brixton où était curé le Père Heaphy. Les
activités de SOCOA y seront aussi transférées. Conséquence, il y sera rejoint
par un bon groupe et les messes en lingala y seront célébrées une fois le mois.

C’est en 1997 que la communauté retourne à Notre Dame de France et sera animée
par le Père Raymond Paluku, prêtre Mariste. Jusqu’en 2001, les messes avaient
lieu les premiers et troisièmes dimanches du mois et les deuxièmes, quatrièmes
et (parfois) les cinquièmes dimanches étaient réservés au Renouveau
Charismatique.

Au même moment, vu le nombre de baptêmes dans des familles congolaises habitant
Tollington-Islington et les alentours, le besoin d’avoir une messe en Lingala
était amplement justifié. C’est ainsi qu’en 2001, avec l’accord du Père David
Ardagh-Walter, curé de Saint Mellitus – Tollington Park, Père Jean Claude Kobo,
prêtre congolais commença les messes en français. Les congolais y seront
rejoints par d’autres communautés africaines francophones. Après ses études
d’anglais ce père combonien fut envoyé en Ethiopie et les messes seront animées
par un certain nombre de prêtres missionnaires. Rejoint par un bon groupe venant
de Notre Dame de France, le nombre dominant de congolais de Saint Mellitus –
Tollington Park favorisa l’arrivée de l’abbé Gilly Dikambi de l’archidiocèse de
Kinshasa en année sabbatique en 2003. Au début, celui-ci célébra des messes en
Lingala aussi bien pour la communauté de Notre Dame que celle de Saint Mellitus
jusqu’à ce que l’abondance d’activités dans cette dernière communauté l’en
empêche. Cependant, les deux communautés avaient la même aspiration, celle de
devenir une aumônerie vu le nombre grandissant de fidèles et le dynamisme dans
les activités organisées. L’Abbé Gilly entamera des démarches à ce sujet auprès
de l’Archidiocèse de Westminster. Des démarches similaires seront aussi
effectuées par la communauté de Leicester Square avec l’aide des Pères Maristes
de Notre Dame de France On notait aussi de temps en temps la présence de l’Abbé
Calixte Nzuzi, prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa, résidant en Grande
Bretagne. C’est lui d’ailleurs qui continua à organiser et dire les messes
lorsque l’abbé Gilly Dikambi devait quitter Londres pour Kinshasa.

C’est vers Mgr Allan Hopes, évêque auxiliaire en charge des communautés
minoritaires étrangères de l’Archidiocèse de Westminster que toutes les demandes
ont cheminées. Et sous ses directives, les deux communautés se réuniront à deux
reprises pour célébrer, d’abord la messe d’au revoir de l’Abbé Gilly Dikambi à
Saint Mellitus et la messe du dimanche des Rameaux à Notre Dame de France en
2006. Claude Sumata, Elvis Otadende de Saint Mellitus et Jean Pierre Mumbini,
Jampy Tsasa de Notre Dame de France ont constitué le comité restreint qui, avec
Mgr Allan Hopes et l’aide du Révérend Père Austin Garvey, avait pour tâche
principale faciliter une base pour la nouvelle aumônerie par : – La préparation
des membres de deux communautés à la grande réunification, – l’harmonisation des
différentes activités déjà opérationnelles dans les deux communautés, – chercher
la paroisse qui pourrait servir de siège à la nouvelle aumônerie, – préparer
l’arrivée de l‘aumônier, – et organiser les messes d’au revoir aux deux
paroisses où étaient basées les deux communautés.

L’abbé Noël Mpati Ne Nzita, prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa, aumônier nommé
par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) en accord avec
l’archidiocèse de Westminster arriva à Londres le mercredi des Cendres 2007
accueilli par le Père Austin Garvey représentant Mgr Allan Hopes.

L’Abbé Leonard Santedi, Secrétaire Général de la CENCO viendra par la suite à
Londres pour finaliser le processus de la création de l’aumônerie catholique
congolaise de Londres par la signature du Protocole d’Accord entre d’une part
l’Archidiocèse de Westminster, représenté par Mgr Allan Hopes et d’autre part la
Conférence Episcopale Nationale du Congo.

Père Gérard King, Curé de Saint Joan of Arc, à Highbury accepta d’accueillir
l’aumônerie. L’Aumônier sera installé officiellement le 15 juillet 2007 au cours
d’une célébration eucharistique dite par Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, alors
Archevêque de Kisangani et président en exercice de la Conférence Episcopale
Nationale du Congo et concélébrée par Mgr Allan Hopes, évêque auxiliaire de
Westminster et représentant du Cardinal.

L’érection de la communauté congolaise en aumônerie a été le fruit de
l’opiniâtreté, de l’abnégation, de la patience et surtout de la prière de
beaucoup de gens surtout pendant des moments difficiles inhérents à toute
société d’homme.